PHENEC

PHENEC ANR (2019-2024)

Le projet PHENEC (Role of phenology in species distribution and in their management in a changing climate : Rôle de la phénologie dans la distribution d’espèces et leur management dans le contexte de changement climatique) est financé par l’Agence Nationale pour la Recherche (ANR) pour une durée de 4 ans (2019-2024)

L'objectif de ce projet est de déterminer comment la phénologie façonne la distribution spatiale des espèces dans un climat changeant, en tenant compte de l'augmentation de la température moyenne et de la variabilité de la température. Notre hypothèse de recherche est que la variabilité de la phénologie détermine la distribution des espèces et notamment leurs taux de propagation, comme expliqué dans l’article d'opinion (Robinet et al. 2015). En modifiant la fenêtre temporelle de certains stades biologiques, la population pourrait soit mieux survivre et accélérer l'expansion de l'aire de répartition vers des zones proches favorables, soit au lieu de cela, les individus pourraient être exposés à des conditions plus stressantes conduisant à la diminution de l'abondance de la population, et donc à l'épinglage de l'aire de répartition ou même la contraction. Ces conditions ne sont pas exclusives : certaines conditions de réchauffement climatique pourraient être favorables ou préjudiciables aux populations selon la zone géographique.

Les deux réponses (phénologie et changements de distribution) doivent être analysées conjointement pour comprendre en profondeur les effets globaux du réchauffement climatique. Dans le projet PHENEC, nous considérons la processionnaire du pin (PPM), Thaumetopea pityocampa (Denis & Schiffermüller) (Lepidoptera, Notodontidae) comme notre modèle biologique. Des simulations de modèles, basées sur des observations et des expérimentations, seront menées pour révéler ces mécanismes sous-jacents. PHENEC a également un objectif appliqué important : comprendre et anticiper les changements de phénologie permettra d'améliorer les méthodes de lutte antiparasitaire ciblant des stades de vie particuliers. Dans le contexte de la réduction de l'utilisation des produits chimiques phytosanitaires et de la promotion de la lutte biologique, il existe un besoin sociétal d'améliorer l'efficacité des méthodes de lutte antiparasitaire respectueuses de l'environnement. À cette fin, les progrès scientifiques réalisés dans notre compréhension des effets du réchauffement climatique combinés à l'utilisation des nouvelles technologies et de la science citoyenne seront une pierre angulaire pour améliorer ces méthodes. Des alertes en temps réel basées sur les prévisions météorologiques seront émises pour la lutte antiparasitaire.

Contacts : Maurane Buradino, Anne-Sophie Brinquin, Lucile Muller

Voir aussi

> Fiche espèce : processionnaire du pin

> Résultats de l'enquête réalisée en 2022 auprès des gestionnaires et élus des communautés territoriales (auteurs : MULLER L., BRINQUIN A.-S.)