La processionnaire du pin

La processionnaire du pin

La processionnaire du pin, Thaumetopoea pityocampa, est un Lépidoptère ravageur des pins que l’on peut également retrouver sur cèdres. Les chenilles sont grégaires et se déplacent en processions. L’hiver, elles tissent un nid de soie caractéristique lui permettant d’accumuler la chaleur nécessaire à son développement le jour puis elle quitte le nid la nuit pour s’alimenter.

Aire de répartition

Originaire du bassin méditerranéen, son aire de répartition ne cesse de progresser en altitude et en latitude vers le nord de la France. La processionnaire du pin une des espèces modèles pour l’étude des conséquences du changement climatique, retenue au plan national par l’Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique (bioindicateur ONERC depuis 2006) et au plan international par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC, citée dans le 4e rapport en 2007).

 

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Cartographie du front d'expansion de la processionnaire du pin (source INRAE URZF)

Cycle de développement

Comme chez tous les Lépidoptères, le cycle se décompose en trois phases successives : la phase adulte caractérisée par les papillons, la phase larvaire qui comprend six stades de chenilles différenciées (L1 à L5), et la phase nymphale qui correspond à la transformation des chenilles en chrysalides.

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Cycles biologique de la processionnaire du pin

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Cycles biologiques en fonction des types de climat

Risques sanitaires

La processionnaire du pin se nourrit des aiguilles et peut entrainer de fortes défoliations lors des pics de pullulations. Elle n’entraine pas la mort de l’arbre mais peut l’affaiblir suffisamment pour que l’arbre soit sensible à d’autres pathogènes (insectes, champignons) qui pourront entrainer sa mort.

Le risque principal de la processionnaire du pin est sur la santé humaine et animale. En effet, à partir du 3ème stade larvaire, la chenille devient urticante. Chez l’humain, les atteintes sont principalement cutanées (démangeaisons pouvant mettre jusqu’à deux semaines à disparaître, œdèmes...), des atteintes oculaires (glaucome, cataracte...) ou encore des atteintes respiratoires (crise d’asthme...). Chez les animaux le symptôme le plus souvent rapporté est la nécrose de la langue, qui peut parfois s'accompagner d'œdèmes des babines et de vomissements. Chez le chien notamment, la nécrose de la langue peut entrainer la mort (impossibilité de laper donc de s’alimenter).

La période de procession de nymphose (les chenilles quittent les arbres) est la plus critique en termes d’exposition. Il faudra également être vigilant aux anciens nids qui peuvent tomber des arbres et être toujours urticants (ils finissent par se dégrader avec le temps).

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Problèmes sanitaires dus aux poils urticants