Le cormier

Le cormier, Sorbus domestica L.

L’aire naturelle du cormier s’étend de l’Espagne à l’Ukraine et de l’Allemagne à la Grèce. Il est également présent de façon plus dispersée en Turquie et au Maghreb.

Cependant, son aire de répartition naturelle est mal connue, le cormier étant domestiqué et cultivé par l’homme depuis l’empire romain.

En France, on le trouve de façon très disséminée, à peu près partout, du littoral jusqu’à 1400 m d’altitude. Cependant, il est plus rare en Bretagne, en Normandie, dans les Hauts-de-France et dans le Massif central.

Le cormier est une espèce disséminée que l’on rencontre en plaine et en moyenne montagne sous climats océanique, semi-continental et méditerranéen. Sans être thermophile strict, il apprécie la chaleur et tolère les situations relativement sèches aussi bien au niveau du sol que du climat (500 à 600 mm de précipitations annuelles). Le cormier est donc une espèce tolérant la sécheresse. Il tolère également le froid hivernal et semble peu sensible aux gelées tardives. Concernant le sol, le cormier semble tolérer des conditions variées allant des situations légèrement engorgées sur matériaux argileux aux sols acides plus ou moins secs ou carbonatés superficiels. Le cormier est une espèce plutôt héliophile qui craint la concurrence des autres espèces forestières notamment les chênes ou le hêtre.

En 1990, l’INRA a lancé un programme de recherche sur l’amélioration génétique du cormier (repérage d’arbres « plus », clonage et multiplication par greffage, récolte de cormes sur les arbres sélectionnés, puis installation de plantations comparatives de descendances). Ces plantations, installées entre 1995 et 1996, ont été réalisées dans différentes conditions de station, de densité et de contexte sylvicole. Les résultats actuels de ces plantations comparatives ne font pas apparaitre de supériorité de croissance liée à la provenance. Cependant, il semblerait, sous réserve de vérification via les marqueurs moléculaires, que la consanguinité ait un impact négatif sur la vigueur.

Une collection de 161 génotypes issus de ces sélections a été rassemblée sur un terrain INRAe sur la commune de Bellegarde dans le département du Gard.

A ce jour 4 régions de provenance y sont assez bien représentées (PACA, Occitanie, Nouvelle Aquitaine et Bourgogne Franche-Comté), d’autres sous forme de faibles échantillons (Corse, Auvergne Rhône-Alpes).

Un sous ensemble de cette collection INRAe constitue la Collection Nationale de Cormiers, aujourd’hui riche de 60 génotypes représentant 4 régions de provenance.

Cette Collection Nationale, sous l’égide de la Commission des Ressources Génétiques Forestières (CRGF) a vocation dans le futur à s’étendre à d’autres régions de provenance. Elle est également en cours de duplication à proximité du Pôle National des Ressources Génétiques Forestières (PNRGF) de Cadarache pour des raisons de sécurisation.

Depuis septembre 2008, cette collection est inscrite comme verger à graines en catégorie qualifiée (SDO-VG-001). C’est l’UEFM qui assure la gestion et le suivi de cette collection.

Contact : Jean Thevenet

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CRGF

Date de modification : 28 août 2023 | Date de création : 05 mars 2021 | Rédaction : J Thevenet